Kafka sur le rivage de Haruki Murakami (Mon préféré!) – Avis lecture

🌌📚 🗻➡️« Kafka sur le rivage » est un roman écrit par Haruki Murakami parut en 2002 au Japon.

Il est difficile de trouver les bons mots après la lecture d’une telle œuvre, une merveille de la littérature japonaise contemporaine .🏮⛩

Au-delà d’un simple roman d’apprentissage, il est d’une richesse savoureuse où le réel et l’onirique se mêlent. Son style unique où toute la vie devient une métaphore. Cette écriture hypnotique, envoûtante. Un conte magique comme brutal par moment.🎏📚

 

L’histoire : 

Kafka Tamura, notre protagoniste de quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui.🎐

Nakata, un vieil homme devenu amnésique après un mystérieux évènement, sachant mieux comprendre les chats que les humains, décide lui aussi de prendre la route, attiré par une force qui le dépasse.🌌

Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes, des chats, un bibliothécaire hermaphrodite, une femme énigmatique, perdu entre passé et présent, des poissons tombant du ciel, et bien d’autres choses encore… Avant de voir leur destin converger inexorablement, et de découvrir leur propre vérité.🗻

Mon avis : 

J’ai aimé découvrir ses personnages uniques et touchants, chacun apportant des réflexions intelligentes, des moments de sagesse.⛩

J’ai adoré tous les décors, ce voyage dans un japon moderne, l’ambiance de la bibliothèque, de la forêt. 🌲

C’est un style exceptionnel où il faut avoir un minimum l’esprit ouvert. J’aime lire des romans réalistes et pourtant l’univers fantasmagorique ne m’a absolument pas dérangé, au contraire j’étais totalement transporté dans le récit.🌌

La lecture se fait intense, il y a des moments poétiques, comme d’autres plus cru, voire cruels…😳

Il y a de nombreux mystères que chacun peut interpréter à sa manière.🌿

Les Chapitres sont alternés entre Nakata qui s’adresse à la troisième personne et Kafka, notre héros en fuite, ou plutôt en quête de lui-même.🎏

La diversité des thèmes comme le destin, les souvenirs, la mort, ainsi que les nombreuses références mythologiques, philosophiques, à la littérature, à la musique, n’alourdit pas le récit, il le magnifie. 📚🏮

Une réussite 📚🌿

Avez vous déjà lu du Haruki Murakami ? Tenté ?

Citations et extraits de Kafka sur le rivage : 

« Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C’est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l’aube. Pourquoi ? parce que la tempête n’est pas un phénomène venu d’ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d’autre. elle vient de l’intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c’est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d’empêcher le sable d’y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n’y a pas de soleil, il n’y a pas de lune, pas de repère dans l’espace ; par moments, même, le temps n’existe plus. Il n’y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer. »

« Les souvenirs, c’est quelque chose qui vous réchauffe de l’intérieur. Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps. »

« Nous perdons tous sans cesse des choses qui nous sont précieuses… des occasions précieuses, des possibilités, des sentiments qu’on ne pourra pas retrouver. C’est cela aussi vivre. Mais à l’intérieur de notre esprit – je crois que c’est à l’intérieur de notre esprit – il y a une petite pièce dans laquelle nous stockons le souvenir de toutes ces occasions perdues. Une pièce avec des rayonnages, comme dans cette bibliothèque, j’imagine. Et il faut que nous fabriquions un index, avec des cartes de références, pour connaitre précisément ce qu’il y a dans nos coeurs. Il faut aussi balayer cette pièce, l’aérer, changer l’eau des fleurs. En d’autres termes, tu devras vivre dans ta propre bibliothèque. »

« La plupart des gens dans le monde ne veulent pas vraiment être libres. Ils croient seulement le vouloir. Pure illusion. Si on leur donnait vraiment la liberté qu’ils réclament, ils seraient bien embêtés. En fait, les gens aiment leurs entraves.
Moi aussi j’aime mes entraves. Jusqu’à un certain point, naturellement. Jean-Jacques Rousseau disait que la civilisation naît quand les gens commencent à construire des barrières.
Finalement, dans ce monde, ce sont ceux qui dressent les plus hautes barrières qui survivent le plus sûrement, et si tu nies ce principe, tu seras refoulé vers la brousse. »

« Quand on cherche désespérément quelque chose, on ne le trouve pas. Et quand on s’efforce d’éviter quelque chose, on peut être sûr que ça va venir vers nous tout naturellement. »

« C’est ce qui fait le sel des histoires : les retournements de situation, les développements inattendus. Il n’y a qu’une sorte de bonheur, mais le malheur prend mille formes différentes. Comme dit Tolstoï, le bonheur est une allégorie, le malheur est une histoire. »

« Certains souvenirs se refusent à sombrer dans l’oubli, quels que soient le temps écoulé ou le sort que la vie nous ait réservé. Des souvenirs qui gardent toute leur intensité et restent en nous comme la clé de voûte de notre temple intérieur. »

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