Avis lecture : La route de Cormac Mc Carthy

Un père et un fils comme seule humanité sur une planète dévasté.

Aujourd’hui je vous présente un roman qui m’a très vivement était conseillé par mon compagnon le qualifiant de Chef d’oeuvre !

📓La route de Cormac Mc Carthy aux @editionspoints

◾Magnifiquement horrible. Déchirant, angoissant. Une écriture riche, magistrale ! Une narration unique.

◾ Sombre, tout est sombre. Un monde de cendres et de cadavres. On ne sait pas pourquoi, ni comment la terre a pu être aussi dévastée, détruit, anéanti. Sur la route, un père et son fils. On ne sait pas depuis combien de temps ni où ils vont réellement, mais ils avancent, poussant leur caddie avec leurs rares victuailles. Seul l’instinct de survie subsiste. Comment ne pas désespérer quand il n’y a plus d’issue ? Il y a peu d’espoir. Pas une once de lumière. Il n’y a plus rien. La route ne semble jamais avoir de fin. Le voyage effrayant de dangers. Le froid, la peur, la faim. L’humanité réduit à des atrocités bestiales. Leurs dialogues se réduisent à l’essentiel. Comment peut t’on trouver les mots quand on a tout perdu ?

◾La lecture est éprouvante autant qu’elle nous enivre par la faculté de l’auteur à manier les mots avec justesse. Alors au delà de la noirceur, on se raccroche à leurs vies. A l’amour qui les unit. A la moindre lueur, au « feu » en eux qu’ils s’évertuent à garder. Parce qu’il n’y a plus que ça.

L’atmosphère est suffocante. L’émotion palpable jusqu’à la fin.

Un roman post apocalyptique poignant. 🖤

💬 Avez vous lu un livre de Cormac Mc Carthy ?

Il existe également le film que l’ont voit en image de couverture ( je ne l’ai pas vu ) ainsi que la version roman graphique qui est sortie en mars 2024 aux éditions Dargaud

Citations et extrait de La route : 

« On oublie ce qu’on a besoin de se rappeler et on se souvient de ce qu’il faut oublier. »

« Aucune liste de choses à faire. Chaque jour en lui-même providentiel. Chaque heure. Il n’y a pas de plus tard. Plus tard, c’est maintenant. Toutes les choses de grâce et de beauté qui sont chères à notre coeur ont une origine commune dans la douleur. Prennent naissance dans le chagrin et les cendres. »

« Il sortit dans la lumière grise et s’arrêta et il vit l’espace d’un bref instant
l’absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre
intestat. L’implacable obscurité.Les chiens aveugles du soleil dans leur course.
L’accablant vide noir de l’univers. Et quelque part deux animaux traqués
tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et en monde en
sursis et des yeux en sursis pour le pleurer. »

« Quand tu n’as rien d’autre construis des cérémonies à partir de rien et anime-les de ton souffle. »

« Autrefois il y avait des truites de torrent dans les montagnes. On pouvait les voir immobiles dressées dans le courant couleur d’ambre où les bordures blanches de leurs nageoires ondulaient doucement au fil de l’eau. Elles avaient un parfum de mousse quand on les prenait dans la main. Lisses et musclées et élastiques. Sur leur dos il y avait des dessins en pointillé qui étaient des cartes du monde en son devenir. Des cartes et des labyrinthes. D’une chose qu’on ne pourrait pas refaire. Ni réparer. Dans les vals profonds qu’elles habitaient toutes les choses étaient plus anciennes que l’homme et leur murmure était de mystère. »

« Peut-être comprenait-il pour la première fois qu’aux yeux du petit il était lui-même un extra-terrestre. Un être d’une planète qui n’existait plus. Dont les récits qu’il en faisait étaient suspects. Il ne pouvait sans faire revivre aussi la douleur de la perte évoquer pour le plaisir de l’enfant le monde qu’il avait perdu et il pensait que l’enfant avait sans doute compris cela mieux qu’il ne le comprenait lui-même. »

« Partout les morts momifiés. La chair fendue le long des os, les ligaments desséchés réduits à l’état de lanières et tendus comme du fil de fer. Leurs visages de drap bouilli ratatinés et rétrécis comme jadis les trolls des marais, les palissades jaunies de leurs dents. Ils étaient tous déchaux jusqu’au dernier comme des pèlerins d’un ordre inférieur car toutes leurs chaussures avaient été depuis longtemps volées. »

 

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