Avis lecture : Arrietty, le petit monde des chapardeurs – Le roman de l’oeuvre Ghibli

Un roman merveilleux qui enchantera les petits et les plus grands !

Arriety le petit monde des chapardeurs est écrit par la britanique Mary Norton.  C’est la nouvelle édition du grand classique de la littérature jeunesse anglaise « The borrowers » qui a inspiré le chef d’œuvre du studio Ghibli en 2010 (bande annonce plus bas). Ce premier tome remporta la médaille Carnegie à sa parution au Royaume-Uni en 1952. Cette série fantasy à également inspiré un film américano-britannique réalisé par Peter Hewitt, avec John Goodman, sorti en 1997 « The borrowers ».

J’ai beaucoup aimé ce roman plein de tendresse et de mystères, une aventure originale grandeur nature qui fait du bien.

L’histoire des chapardeurs, ces êtres miniatures vivants cachés dans des vieilles maisons, nous est contée par Mme May qui explique à sa petite fille, comment son frère, jeune garçon à l’époque, aurai rencontré l’une d’entre elle, Arrietty. Dans cette maison campagnarde, vivait une famille sous le plancher de la cuisine, se déplaçant grâce à des techniques de discrétions pour emprunter aux humains de quoi survivre. Épingles à nourrice, nourritures, bobine de fil… Lors d’une de ces missions chapardage avec son père, la jeune Arrietty, téméraire et éprise de liberté, va prendre des risques et aller à l’encontre des règles (ne jamais être vus). Sa rencontre avec le jeune garçon convalescent va mettre en danger toute la vie de son clan.

L’histoire est différente de l’adaptation animée de Ghibli, mais ce sont bien les mêmes personnages. J’ai trouvé que les caractères étaient plus marqués, notamment celui d’Arrietty et du jeune garçon (jamais nommé) qui m’ont bien surpris par leurs forts tempéraments. On apprend également les origines des noms de familles donnés aux chapardeurs selon leur lieu de vie. Cette découverte d’une autre facette de l’histoire était d’autant réjouissante.

L’univers à hauteur de quelques centimètres est très bien retranscrit avec toute son inventivité : une boîte d’allumettes qui sert de commode, un dé à coudre comme casserole, des timbres comme poster…
On ressens vraiment ce besoin de liberté d’Arrietty qui observe un monde inconnu à travers la grille du jardin, et enfin l’émerveillement quand elle découvre l’espace des humains pour la première fois. Les passages dans le jardin sont très beaux et enchanteurs.

J’ai passé un très bon moment de lecture, accompagné de la bande son du film pour encore plus d’immersion.

J’espère que la suite sera éditée !

Vous connaissez ces romans ou les films ? 

Je remercie les éditions Ynnis et Babelio pour l’envoie de ce roman pour l’opération masse critique de mai 2024.

Citations et Extraits du roman Arriety le petit monde des chapardeurs :

« Elle voyait les étincelantes dalles dorées de l’entrée se dérouler au loin; elle apercevait les bords des tapis, telles des îles richement colorées au milieu d’une mer d’airain, et, dans la lumière éclatante du soleil – comme l’entrée féérique d’un royaume enchanté -, la porte d’entrée ouverte. Au-delà, de l’herbe se découpait sur un grand ciel bleu, une ondoyante étendue de verdure. »

« Les histoires ne se terminent jamais vraiment. Elles peuvent continuer à l’infini. C’est juste que parfois, à un certain moment, on arrête de les raconter. »

« Imagine, dit-il en regardant derrière elle le mur de la maison, que tu aies vu un petit homme, environ de la taille d’un crayon, avec une pièce de tissu bleu sur son pantalon, à mi-hauteur d’un rideau, transportant une tasse à thé de poupée… Tu dirais que c’est une fée?
– Non, je dirais que c’est mon père. »

« Immobile, elle était allongée dans son petit lit douillet, entourée de ses affaires : son timbre de la vue du port de Rio, son cochon en argent qui venait d’un bracelet à breloques, sa bague en turquoise qu’elle portait parfois en couronne pour s’amuser, et ce qu’elle chérissait le plus, les dames célestes et leurs trompettes en or, qui résonnaient au- dessus de la paisible ville. Elle ne voulait pas les perdre. Elle s’en rendit compte, tout à coup, allongée dans son lit, mais elle voulait avoir aussi tout le reste, l’aventure et la sécurité combinées, voilà ce qu’elle voulait. »

« IIs pensaient que les êtres humains avaient été inventés uniquement pour faire la sale besogne ; ce n’était que de grands esclaves à leur disposition. Tout du moins, c’était ce qu’ils se racontaient entre eux. Mais mon frère pensait plutôt qu’ils devaient avoir peur. D’après lui, c’était cette peur qui les avait rendus minuscules. Chaque génération était devenue de plus en plus petite et s’était de mieux en mieux cachée. »

« Mais il y avait une grille dans le mur en briques de la maison, juste en dessous du sol de la cuisine, par laquelle Arrietty pouvait voir le jardin. C’était un fragment d’allée gravillonnée et un talus ou des crocus s’ouvraient au printemps, où s’amoncelaient des fleurs tombées d’un arbre invisible, où plus tard, un buisson d’azalées fleurissait, et où les oiseaux venaient picorer, se faire la cour et parfois se battre. « Les heures que tu passes à regarder ces satanés oiseaux, disait Homily, mais quand on te demande d’aider, tu n’as jamais le temps. Quand j’étais petite, poursuivait-elle, il n’y avait pas de grille à la maison et c’était une bonne chose. »

 

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