Le pont hurlevent de Mayumi Inaba – Avis lecture

livre le pont hurlevent

Bonjour les bouquineurs ! Je vous présente le roman « Le pont Hurlevent » de l’écrivaine et poétesse Japonaise Mayumi Inaba publié chez les éditions Picquier en aout 2024  📚 

Douceur mélancolique.
Le pont hurlevent de Inaba Mayumi est une oeuvre délicate explorant la nostalgie dans une atmosphère onirique et bucolique.

« La mousse qu’on avait laissée librement s’épanouir jetait des éclats de velours vert entre les pierres, et les jours de pluie, une douceur moelleuse enrobait le jardin de tendresse, permettant d’imaginer sans peine la délicatesse et l’amour avec lesquels les habitants avaient occupé les lieux. »

🏮L’histoire :

Trois histoires de femmes.
Trois lieux refuges : un jardin, une forêt, une île.
Trois récits où se rejoignent la quête de soi, les souvenirs, la perte, le rapport à la nature.

Dans La maison au joubarbe, Mayu se retrouve chez sa tante qu’elle a peu connu, énigmatique mais au charme certain. Elle doit l’aider à ranger et trier des années d’objets accumulés, dont de magnifiques kimonos, avant son départ en maison de retraite. L’occasion de dévoiler et découvrir, une part de son mystérieux passé… Lié à un fabuleux jardin et ses plantes.

Dans le pont hurlevent, Miya est devenue la gardienne d’une maison en bord de forêt et du fameux pont qui fait la transition de l’entre deux mondes, ainsi elle accueille les âmes défuntes de passages avec une tasse d’eau chaude. Entre contemplation des trésors de la nature et exploration de souvenirs, la magie a lieu.

Dans Tokyo Ammonite, le narrateur rencontre Machi, jeune femme mystérieuse toujours en imperméable transparent. Elle rêve de retourner sur son île natale, retrouver le soleil qui lui manque, avec son chat, couleur de cendre, compagnon de route dans cette quête.

🏮Mon avis :

L’écriture poétique et sensible d’Inaba Mayumi dévoile des textes aussi légers que profonds.

J’ai aimé les 3 récits, chacun à leur manière, le 1er pour l’histoire touchante d’amitié et le pouvoir de la nature, le 2ème pour son côté onirique, mystique, comme un conte, émouvant. Et le 3ème pour son immersion autant psychologique que visuelle au coeur des entrailles de la ville jusqu’à la mer.

Lire ce recueil est une parenthèse littéraire apaisante, immergé dans la beauté singulière du Japon, avec ses émotions authentiques, toujours contenues comme dans une forme d’élégance, telles des fleurs sauvages cueillies avec tendresse.
🐾🏮Vous connaissez l’autrice ? Ce livre vous tente ? 

 

Je remercie les éditions Picquier pour ce service presse.

Meilleurs extraits et citations :

« D’où vient la folie ? Du désespoir ? Du chagrin ? La folie est elle provoquée par ces deux états simultanés ? La haine peut servir de tremplin et permettre la survie. »
 
« Le temps dilue, le temps désagrège, le temps abime et corrompt. Les choses prennent une couleur sépia, comme un rêve enfoui dans les plis profonds du cerveau. Ce qui reste, c’est une odeur infime, une peur recroquevillée au fond du corps, une sensation d’excitation, une conversation insignifiante, d’ailleurs tout cela a-t-il existé vraiment, I’ambiguïté estompe tout, on ne peut s’appuyer sur rien. »
 
« La pluie qui tombe à l’approche d’un changement de saison a une odeur douceâtre. C’est l’haleine de la terre qui a respiré la vie du printemps. »
 
« Oui, c’étaient les funérailles de sa mère, mais une flamme intérieure, plus forte que tout, réussissait à s’échapper pour insuffler la vie.
Quelque chose en elle courait aussi librement qu’une panthère à travers les étendues d’herbes. Telle avait été mon impression, et la vue de cette femme mûre qui avait le pouvoir de chasser l’ombre des visages qui l’entouraient m’avait emplie de plaisir. »
 
« Je connais le vrai visage de cette grande ville. Je I’aime aussi. La métropole si belle qu’on découvre depuis la baie, les tours étincelantes, cet organisme artificiel dénué de la lumière dont parle Machi. Une créature vivante qui change de visage avec démesure et grossit tous les jours, pleine d’une énergie toujours renouvelée. Seul ce qui se trouve à I’intérieur, derrière les portes closes entre les murs, cet espace où l’on ne croit pas pouvoir respirer, brille comme ici en secret. »
 
« J’aime aller et venir sans but précis. Tout en marchant, je respire le souffle des gens, j’entends leurs voix, et il m’arrive de me souvenir de petites choses endormies qui brillent alors d’un éclat inattendu. Mes pas me portent généralement tous les soirs vers les mêmes lieux. »
 
 
 
 
 
 
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